Anne Meson
Née le 12 mai 1975 à Paris, Anne Meson grandit dans un cadre familial harmonieux, entourée de ses parents et de son frère Grégory. Très tôt, elle est plongée dans le monde artistique grâce à sa mère, professeure de danse, qui l’inscrit à des castings publicitaires dès l'âge de 7 ans.
Dès 1982, la jeune Anne se familiarise avec les caméras en tournant des publicités pour Yoplait, Haribo et St Michel. Mannequin enfant pour l’agence Frimousse, elle pose dans divers magazines et foule les podiums des défilés. En parallèle, elle entame une carrière d’actrice en décrochant son premier rôle au cinéma en 1984 dans Stress de Jean-Louis Bertuccelli, où elle joue aux côtés de Carole Laure et Guy Marchand.
Le 5 septembre 1984, Guy Lux présente l’émission « Cadence 3 ». Il est en compagnie d’une jeune fille prénommée Anne, elle n’a que 9 ans. La fillette, futur ambassadrice Disney, nous invite à écouter ses amis Mickey, Donald et Douchka.
Elle poursuit son aventure cinématographique avec L’Amour ou presque (1985), La Lettre perdue (1987) et Bernadette (1988).
Passionnée par les planches, Anne se distingue également au théâtre. Elle joue avec Michel Bouquet dans Le Malade Imaginaire, interprète Émilie dans Émilie Jolie de Philippe Chatel et partage la scène avec Michel Galabru dans L’Hurluberlu. À 12 ans, elle accompagne Johnny Hallyday au piano sur Laura lors d’un concert à Bercy, une expérience marquante pour la jeune artiste.
Le contexte
A la télévision, c’est TF1 qui récupère l’exclusivité des émissions Disney en janvier 1989. Dorothée, promue aux commandes du service jeunesse de la chaîne, programme dès le lendemain de la dernière émission du “Disney Channel”, “Spécial Disney”.
Disney n’apprécie pas du tout la formule de Dorothée jugée trop soft et pas assez dynamique du côté de la promotion du parc Disneyland Paris qui se construisait via l’entreprise Bouygues, actionnaire majeur de TF1. C’est à Dominique Cantien, responsable de l’unité variété de la première chaîne, que l’on demande de gérer la branche Disney. Le 19 février 1989, Elle confie à Jean-Pierre Foucault un nouveau rendez-vous dominical avec « Disney Parade ».
Pendant ce temps, il faut promouvoir le 35ème long-métrage d’animation du studio « Oliver et Compagnie » sorti le 29 novembre 1989.
Après l'échec commercial de Taram et le Chaudron Magique, Basil, Détective Privé marque un retour plus modeste mais rassurant pour Disney. Bien que son succès soit limité en raison d'une promotion insuffisante, il reste rentable et redonne confiance aux équipes du studio.
Avec Oliver et Compagnie, Disney poursuit son ambition de moderniser l'animation sous la direction de Michael Eisner et Jeffrey Katzenberg. Malgré une approche plus prudente qu'un Qui Veut la Peau de Roger Rabbit, le film s'inscrit dans une nouvelle stratégie visant à produire un long-métrage d'animation par an.
Sorti en 1988 après un retard, Oliver et Compagnie bénéficie d'une forte promotion et triomphe au box-office avec 53 millions de dollars de recettes. Salué pour son rythme et sa modernité, il contribue à redorer l'image de Disney et amorce la renaissance du studio. Il ouvre ainsi la voie au futur "troisième âge d’or" de l’animation, qui verra naître La Petite Sirène et La Belle et la Bête.
L’ascension
En 1987, Anne fait une première incursion chez Disney en accompagnant Douchka sur la chanson Comme le disait mon père. Deux ans plus tard, lorsque Douchka quitte son rôle d’ambassadrice Disney, la firme cherche une nouvelle égérie. Après plusieurs auditions, Anne est choisie en septembre 1989 et signe un contrat d’exclusivité de cinq ans avec Walt Disney Productions France.
Son premier single, Oliver, sorti fin 1989 en lien avec le film Oliver et Compagnie, est un véritable succès. En janvier 1990, il entre dans le Top 50 et atteint la 3ᵉ place du classement.
L’année suivante, elle enregistre un premier album éponyme qui sera certifié disque d’or et participe aux Victoires de la Musique dans la catégorie "Meilleur album pour enfants".
Anne devient également une figure incontournable du petit écran. Dès février 1990, elle co-présente Disney Parade sur TF1 avec Jean-Pierre Foucault. Son visage devient familier des jeunes téléspectateurs et son aura grandit à mesure que ses albums se succèdent : Demain c’est aujourd’hui (1991), Que fera la belle (1992), et enfin Mon plus beau rêve (1993).
Le 26 février 1992, elle foule la scène mythique de l’Olympia avec son spectacle Anne au pays d’EuroDisney, qui attire 70 000 spectateurs. La même année, elle est présente pour l’inauguration d’EuroDisney et chante lors de la soirée d’ouverture.
La rupture
En septembre 1994, à la surprise générale, Anne décide de ne pas renouveler son contrat avec Disney. Elle met ainsi fin à son rôle d’ambassadrice et quitte Disney Parade sans véritable adieu à son public. Son départ, marqué par une lettre lue par Jean-Pierre Foucault à l’antenne, laisse les fans orphelins.
L'après
Après Disney, Anne explore d’autres horizons artistiques. Elle s’envole pour les États-Unis afin de poursuivre sa formation au Theatre of Art, où elle écrit sa première pièce Alfredo’s Way. Elle prête également sa voix à une publicité Hollywood Chewing Gum réalisée par Tim Burton.
Anne poursuit ensuite sa carrière sur scène et intègre la troupe anglaise de Notre-Dame de Paris à Las Vegas, avant de rejoindre la seconde troupe en France de 2000 à 2002, où elle interprète Esméralda et Fleur-de-Lys. Elle collabore également avec Garou sur la chanson Criminel de son album Seul.
Aujourd’hui installée en Espagne, Anne continue de chanter et de se produire lors de galas estivaux, proposant à son public un mélange de compositions personnelles et de reprises.
De mannequin enfant à ambassadrice Disney, puis comédienne et chanteuse, Anne Meson a marqué une génération de jeunes spectateurs. Si elle s’est éloignée des projecteurs, son parcours reste celui d’une artiste aux multiples talents, qui aura su briller sur toutes les scènes, du petit écran à l’Olympia.
Source additionnelle :
www.anne-disney.fr Merci à Eric et Fred pour les archives partagées