Hélène Rollès au théâtre Marigny
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L'attente

Je ne vais pas le cacher, je ne connais pas très bien le répertoire d’Hélène, à part quelques tubes de ses débuts et les morceaux ayant bénéficié d'un peu de visibilité ces dernières années. J’ai donc voulu réviser en voiture, sur le chemin du Théâtre Marigny à Paris, où Hélène Rollès se produit pour deux dates, les 7 et 8 mars. Ne voulant pas réécouter les classiques, je zappais d’un titre à l’autre, espérant découvrir de nouveaux thèmes… et j’avoue que je me suis un peu ennuyé. La jeune fille solitaire qui attend un garçon, qui l’aime, qui se fait larguer, mais qui retrouve son amour pour un énième je t’aime... J’ai tenu à peine une heure et je commençais à m’inquiéter pour le concert.
En octobre, je vous disais la bonne surprise que j’avais eue en découvrant le nouvel album d'Hèléne. Aujourd’hui, je vais vous raconter la belle surprise que j’ai eue en la découvrant sur scène, car j’ai passé une excellente soirée.

Arrivé vers 17h45, je découvre le charmant parc qui accueille le théâtre, éclairé d'un joli soleil. Déjà, quelques fans se regroupent autour de l’entrée des artistes, tous ravis d’apercevoir Cricri, alias Sébastien Roch, en pleine conversation téléphonique derrière la baie vitrée. Le concert étant à 20h, je décide de m’éloigner pour manger un bout. Une heure plus tard, sur le trajet du retour, je croise Jacky. Heureux de nous retrouver, nous échangeons quelques mots mais celui-ci attend son ami décorateur Yves Pirès pour rejoindre la salle de spectacle.
En me retournant, j’aperçois Nicolas, alias Patrick Puydebat, très apprêté, sur le trottoir d’en face. Oui, je sais, j’ai inversé son prénom et son alias, mais je me remémore plus les comédiens du Mystère de l’Amour par leurs rôles que par leurs patronymes. Il y a quelque chose d’amusant et de surréaliste à croiser des vedettes dans la rue, comme un mélange entre fiction et réalité.
D’ailleurs, en passant devant les grands hôtels du quartier, j’ai remarqué de l’effervescence : attroupements de fans, reporters et paparazzis autour de grosses berlines aux vitres teintées. Ce soir, c’est soirée showbiz.
De retour devant le théâtre, je tombe sur Rémy des Musclés, coca à la main, qui explique aux fans qu’il fait une pause après une après-midi de répétitions. Il finit par accepter quelques selfies, un brin contraint. Des copains des Années Récré m’interpellent pour me remercier du live de la veille avec Anne comme invitée et de mon travail en général. Ça fait toujours plaisir de rencontrer les gens "en vrai".
Nawelle me rejoint, et nous apercevons Jean-Luc Azoulay à l’intérieur. Nous décidons de rentrer. Une longue file d’attente s’étire devant le stand de merchandising, nous préférons aller au bar. Il nous reste encore une grosse demi-heure avant l’ouverture de la salle. En sirotant nos verres et en repensant à la soirée Merci Dorothée. Et justement c'est elle qui arrive derrière les vitres suivi de peu par Jimmy, Tom Schacht et Fabrice Deville, le prince Arnaud des Vacances de l'Amour. Il y a déjà une chouette ambiance, une belle humeur, l'excitation monte autour de nous. Jimmy s'approche du bar au côté de Bénédicte, Laure Guibert. Certains ont aperçu Virginie Théron alias Gabriella dans la série également.
Nous reconnaissons des producteurs et d’autres visages familiers des coulisses du Club Do. Une porte s'ouvre, j'aperçois Etienne, David Proux. L’excitation monte autour de nous. Puis la cloche retentit : il est temps de rejoindre nos sièges.
Malheureusement, nous ne nous étions pas concertés pour l’achat des places. Nawelle est placé dans l'espace orchestre en bas. Pour ma part, j’avais réservé mon billet depuis le Mexique, à trois heures du matin, dès l’ouverture des ventes, craignant une ruée sur les tickets. Une fois installé au premier étage (la corbeille), je réalise qu’il reste encore quelques places à mon niveau, et encore plus au balcon.

La salle est magnifique, ornée d’une coupole blanche aux multiples dorures, avec des fauteuils en velours rouge assortis au rideau de scène, illuminé par un spot.
On m’installe entre deux jeunes hommes. À ma droite, un couple de garçons avec qui une complicité s’était nouée au bar, en apercevant les stars de la soirée. À ma gauche, un beau monsieur se retrouve au centre d’une discussion animée : Chris, mon adversaire de Gulli, est assis juste derrière moi et un copain des Années Récré nous rejoint un peu plus loin sur ma rangée. Tous deux me félicitent pour l’émission avec Anne. Pris dans la conversation, je m’excuse auprès de mon voisin, qui se retrouve au milieu de nos échanges passionnés. Il me lance alors :
— Mais… c’est qui Anne ?

La salle applaudit. En contrebas, Elsa Esnoult fait son entrée, suivie de Dorothée et de son mari, qui s’installent au huitième rang. Standing ovation ! Tout le monde clame son amour à l’animatrice jeunesse, qui reçoit ces marques d’affection avec pudeur, soucieuse de ne pas voler la vedette. Sylvie Vartan arrive à son tour, sous les applaudissements.
Le calme revient, et Jacky entre en scène, devant le rideau. Un petit mot rapide pour annoncer celle que vous attendez tous ce soir : Hélène !
Le concert

Hélène ouvre son concert avec Ça fait si longtemps (album 97), une vraie surprise, car cette chanson n’avait jamais été interprétée sur scène, avant de reprendre Amour secret, accompagné de son public. Puis vient Trop de souvenirs, issu de son deuxième album. Je ne pourrais pas vous donner l'intégralité de la tracklist, car je ne connais pas tous les morceaux, contrairement à la majorité de la salle. Comme le dit Hélène, elle reconnaît la moitié de la salle. Une chose est sûre, son public lui est fidèle et le lui prouve encore une fois ce soir.
Pour ses tenues de scène, la chanteuse a choisi la simplicité : jean noir délavé, veste à sequins et t-shirt. Elle commence avec une veste noire argentée et un t-shirt façon vintage, puis se change en cours de spectacle pour revêtir un t-shirt blanc et doré, assorti à la deuxième veste. Le second choix est, à mon goût, plus approprié : un peu plus festif et élégant que le premier, tout en restant décontracté.
Hélène chante Les Mystères de l'amour, générique de la série de TMC en diffusion depuis 2011. Entre chaque morceau, Hélène fait une petite transition reliant chaque chanson comme un récit. Un procédé un peu lourd, sans spontanéité et pas vraiment nécessaire, cassant ainsi le rythme du début de concert. Tu n'es plus là est le premier titre chanté de son dernier opus. Si la chanson est belle, l’ambiance, elle, l’est moins, et mes inquiétudes du départ reviennent. L'éclairage propose une scène en noir et blanc devant un grand fond de couleur rouge : c'est assez simple mais très réussi. Heureusement, un peu plus tard, elle enchaîne avec Effacer le passé, permettant de revenir sur un répertoire plus joyeux.
De temps en temps, je regarde la salle. C'est beau de voir le public s'ambiancer ainsi, heureux de retrouver leur idole sur les planches après neuf ans d'absence scénique. Je regarde aussi si Dorothée passe un bon moment... enfin surtout, je regarde, avec espoir, si elle a quitté son siège pour rejoindre les coulisses.

Imagine et Un amour ponctuent le spectacle. Hélène se détend, elle se permet d'improviser quelques blagues avant de chanter Oh la la la vie est belle, son dernier single. Si le morceau est simple, il me permet de comprendre l'enthousiasme des fans. C'est simple mais sympathique, facile à reprendre, et permet donc une complicité avec l'artiste.
Il en sera de même avec Je t'aime, je t'aime, je t'aime, une réadaptation de Nicolas et Marjolaine de Dorothée, mais qui, par sa rengaine efficace, nous entraîne tous à chanter à l'unisson.
Il aime un garçon est un autre titre phare du dernier album, où l'homosexualité est enfin évoquée dans l'univers AB et dont le texte a une résonance particulière au vu de la composition du public dans la salle.
On le sait, les copains de la série sont là, comme toujours fidèles à leur amie chanteuse. Hélène fait venir sur scène Cathy et Laly.

Bizarrement, Bénédicte est signalée comme absente : elle a peut-être dû partir au dernier moment. Le trio de femmes entonne C'est trop dur d'être une fille, puis le sympathique J'te crois. Un moment vraiment agréable, qui dynamise le spectacle. Tout le monde a hâte de découvrir ce que les garçons nous ont réservé.

Hélène prend soin de présenter son orchestre, parmi lequel on reconnaît Rémy Sarrazin à la basse et Richard Lornac au synthé accompagnés de Pierre Pinto et Michael Benjelloun aux guitares et Clément Febvre derrière la batterie.
Alors qu'Hélène annonce un medley surprise, un des musiciens lui indique qu'elle devait d'abord chanter Dans les yeux d'une fille. Elle invite le public à chanter avec elle, et celui-ci s'exécute à merveille. Moi de même, je m'aperçois que le répertoire de la chanteuse ne m'est pas si inconnu que ça. D'abord les filles, puis seulement les garçons, le balcon, la corbeille puis l'orchestre, chacun des différents groupes reprend le refrain à tue-tête, avec tendresse et amusement.
Voici donc le medley annoncé précédemment : Dans ses grands yeux verts, Ce train qui s'en va, Peut-être qu'en septembre, Le miracle de l'amour.
Hélène annonce un titre composé par elle-même pour sa nièce. Marie me laisse penser qu'elle est plutôt douée pour l'écriture et qu'elle n'avait pas forcément toujours besoin d'un Jean-François Porry pour lui écrire de beaux titres.
Hélène annonce préparer une tournée en Chine et nous propose d’écouter un joli morceau en mandarin, une reprise du titre The Moon Represents My Heart de la très populaire Teresa Teng, qui avait elle-même rendu cette chanson célèbre à travers le monde en 1977.
C'est enfin l'arrivée des garçons : Nicolas, Étienne, Christian et Jimmy se regroupent autour d'Hélène dans un garage fictif imprimé sur la grande toile de fond de scène. C'est l'occasion de chanter le générique du sitcom culte qui les a faits connaître. Hélène chante donc avec les garçons, qui reprennent leurs instruments en main, et ce, Toujours par amour pour la belle.

Autre surprise de la soirée, Hélène, en hommage à Emmanuelle, reprend son tube Premier baiser, générique de la série dans laquelle elle jouait la grande sœur de Justine.
C'est le début de la fin, et la chanteuse a omis de se présenter... oops. C'est donc en final que toute la salle chante Je m'appelle Hélène, un titre qui, je pense, est le plus puissant de son répertoire et de celui de son auteur.

Un dernier titre viendra clôturer cette superbe soirée, mais je n'y ai pas vraiment porté attention, préférant observer les va-et-vient du rez-de-chaussée. Les trois autres stars d'Azoulay quittent la salle. J’aperçois qu'aux côtés de Jacky était assise Douchka, accompagnée de son attaché de presse Fabien Lecœuvre. Celui-ci, malgré son surnom déplorable, récolte plus de reconnaissance que l'égérie Disney elle-même.
La suite
Pendant plus d'une heure, les spectateurs se sont rassemblés, d’abord dans le hall du théâtre, puis à l’extérieur, devant l’entrée des artistes, qui deviendra d’ailleurs la sortie. Tous espéraient obtenir un autographe ou un selfie avec les différentes vedettes.
Si Sylvie est partie en catimini, Dorothée, encore une fois très généreuse, est la première à braver la foule et à répondre avec attention à ses admirateurs. Une fois la cohue déplacée un peu plus loin, c’est au tour de Douchka d’être assaillie. Maxime Guény est lui aussi sollicité, mais bien évidemment un peu moins que les égéries de notre enfance. Cela tombe bien, car cela nous permet d’échanger quelques mots avec lui et d’autres copains.
Jacky, Rémy, Étienne… tous sortent un par un, mais, étonnamment, aucune trace d’Hélène.
Le lendemain, tandis que les comédiens de LMA étaient de retour sur scène, on a aperçu dans la salle le comédien Lakshanta Abenayake (Rudy), Elliot Delage (Julien), Angelique Vivier (Aurélie) et... - à confirmer Marjorie Bourgeois (Stéphanie), Jean-Luc Voyeux (Guéant), Charlène François (Sophie) ou encore Eve Peyrieux (Eve Watson) - ... de la série de TMC, ainsi que Christophe Rippert et les choristes Martine et Francine.
Conclusion
Je ne peux que me réjouir de ce joli spectacle qui, non pas me réconcilie, puisque nous n’étions pas fâchés, mais qui me fait comprendre le succès d’Hélène depuis tant d’années. Lors de notre rencontre au Mans, quelques semaines auparavant, j’avais aperçu une femme sur ses gardes lorsqu’elle était au milieu de la foule, mais qui s’est révélée fort sympathique une fois à l’abri de la cohue et rassurée.
Le public a été magnifiquement et merveilleusement démonstratif, multipliant les ovations et les déclarations, auxquelles Hélène ne pouvait qu’être sensible. Son trac s’est progressivement dissipé au fil des chansons, laissant place à une Hélène en toute simplicité, partageant une nouvelle fois une belle aventure avec son public.
Le choix des chansons a été savamment réfléchi, puisant dans tous ses albums (sauf celui de 1995, Toi... émois), en tenant compte des avis et des souhaits des fans fidèles, sollicités sur les réseaux sociaux quelques mois auparavant. Je me suis personnellement surpris à en connaître une grande partie, ce qui m’a permis de profiter avec enthousiasme du spectacle.
Bien sûr, la venue des comédiens sur scène est un atout supplémentaire, tout comme la présence dans la salle de vedettes telles que Douchka et Sylvie Vartan, mais aussi Jacky et Dorothée, venues soutenir leur filleule artistique.
Source additionnelle:
Twisto (Thomas) sur le forum Absolument Dorothée Kumpel sur le forum Absolument Dorothée